Etre, tellement – Jean-Luc Marty

etre tellement

 

 

Présentation

Dans un village de pêcheurs du Nordeste brésilien, Antoine Delacourt attend Everton qui le guidera dans le Sertão, une région de l’intérieur du pays. Rescapé d’un tremblement de terre en Asie, Antoine ne se défait pas des morts, de leurs regards… Une fin d’après-midi, il aperçoit une femme sur la dune, côté mer de la maison. Louise Fabre n’a pas rejoint son fils et son mari à São Paulo. Simple fugue ? Rupture ? Quant à Everton Dos Santos, il espère de ce travail de guide qu’il sauve sa famille de la faim. A priori, rien ne relie ces trois personnages qui se retrouveront, à bord d’un pick-up, à traverser une terre vouée à la malédiction des sécheresses.
Dans Être, tellement, se révèlent des deuils inattendus, le mystère amoureux, mais aussi la mémoire tragique du Sertão. Un roman qui libère, dans un même souffle littéraire, le difficile mouvement vers l’Autre et la renaissance des êtres à eux-mêmes.

Mon avis

Merci aux Explorateurs de la rentrée littéraire d’Orange grâce à qui j’ai pu découvrir ce roman. Vous pouvez retrouver les différents avis sur ce livre sur le site http://www.lecteurs.com.

Le récit commence par la rencontre avec Antoine Delacourt, nous sommes au Brésil, il est là pour tenter de se remettre du traumatisme qu’il a vécu au Bangladesh : un tremblement de terre. Il se soigne avec foule de médicaments et surtout par l’alcool. Il est au Brésil pour rendre service à un ami et tenter par la même occasion de renouer avec sa profession, pour réaliser un reportage dans le Sertao. Mais avant son départ il va rencontrer Louise Fabre, dont nous faisons la connaissance dès le second chapitre. Louise est une femme dans la tourmente. Elle a décidé de ne pas rentrer retrouver son mari et son fils à Sao Paulo. Elle restera là dans le Nordeste. Puis vient la rencontre du troisième personnage principal, le guide d’Antoine dans le Sertao, Everton, qui doit faire face à d’importantes pertes financières à cause de son élevage de crevettes. Ces trois destins vont se réunir contre leur gré, leurs destins vont se croiser, ils vont livrer leurs émotions, leurs vies, leurs pensées profondes, inavouables.

 

Dès le début j’ai été transportée par le style de l’auteur qui se transforme même en peintre. Son écriture est poétique, les tableaux se succèdent devant les yeux du lecteur. J’ai vu comme si j’y étais les paysages brésiliens se dessiner au fil des mots. Un pur bonheur littéraire ! Le voyage est agréable, les personnages prennent toute leur ampleur dans ces merveilleux décors et l’intrigue se met en place au fil des pages. J’ai très vite eu envie de savoir, d’avoir des réponses aux questions laissées en suspens. La curiosité d’entrer dans les vies des personnages. Et en même temps, je ne savais pas vraiment ce que je voulais découvrir, je me suis laissée porter par les personnages et ce qu’ils désiraient que je connaisse d’eux, de leur vie et de leurs attentes.

Cette atmosphère dure environ la moitié du roman et c’est un réel bonheur. Puis au moment du voyage il y a une cassure dans le rythme, j’ai eu l’impression que l’histoire s’enlisait, que le récit comme les personnages n’avançaient plus… La poésie picturale ne faisait plus autant effet. Peut-être par la tournure que prend l’histoire à ce moment ? Je ne saurais dire… J’ai tout de même aimé la fin de l’histoire et le récit de la seconde moitié du roman mais en étant moins émerveillée par ce à quoi je pouvais m’attendre au début du récit.

 

Globalement c’est un roman agréable à lire qui permet de voyager par les mots, l’histoire est intéressante et les personnages attachants. Le sujet permet un questionnement et une réflexion sur l’être humain. Une seconde partie qui peut paraître moins réussie que la première mais qui ne m’a pas empêche d’apprécier ma lecture. Un livre que je conseille pour le style de l’auteur qui est magnifique. Le Brésil n’a jamais été aussi près de vous…

♥♥♥♥♥

 

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